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En quête d’une vie plus équilibrée, elle se prépare à la légère

In avis de spécialistes, Canada, devenir franchisé on 2 novembre 2010 at 17:34

L’article ci-dessous a été réalisé par Paul McLaughlin et publié le 13 Octobre 2010 dans The Star, un journal Canadien. Il a le mérite d’illustrer les raisons pour lesquelles il est fortement recommandé à tout candidat à la franchise :
–    de s’interroger sur les motivations qui le poussent à choisir de rejoindre tel ou tel franchiseur,
–    de se faire accompagner par des spécialistes de la franchise indépendants,
–    de se méfier des escrocs plus nombreux en ces temps difficiles.
Pour consulter l’article original : Aiming for balance, she bought into boilerplate approach

En quête d’une vie plus équilibrée, elle se prépare à la légère

De manière générale, les candidats à la franchise recherchent un concept qui soit en adéquation avec leurs passions personnelles. C’est un mauvais calcul.

« C’est l’une des plus grosses erreurs qu’ils puissent faire, » déclare Gary Prenevost, président de la société FranNet située en Ontario Médidional et spécialiste de la franchise depuis plus de 20 ans. « Avoir une passion pour le concept, ça aide, mais ça n’est pas un facteur décisif pour réussir. »

« Les futurs franchisés devraient surtout se préoccuper de leur capacité à respecter les règles de base nécessaires à la conduite d’une entreprise franchisée. » rajoute-t-il.

Monsieur Prenevost cite l’exemple d’un cadre supérieur récemment licencié qui a décidé d’acheter une franchise de restauration rapide. « Son travail consiste maintenant à manager des adolescents à temps partiel qui restent peu de temps en poste. Mais ce monsieur a passé sa vie à traiter avec des cadres de haut niveau. Comment va-t-il s’en sortir avec des adolescents ? Un enseignant retraité ferait beaucoup mieux l’affaire. »

Monsieur Prenevost suggère aux futurs franchisés de s’intéresser en priorité aux secteurs à la mode. « Les services aux personnes âgées, les soins médicaux ou d’autres services comme par exemple l’enseignement, sont très tendance en ce moment. » précise-t-il.

Le réseau de franchise Tutor Doctor, basé à Toronto, est passé de 12 franchisés en 2007 à plus de 200 répartis dans 6 régions. « Tutor Doctor est un concept basé sur des cours à domicile dispensés par des professeurs privés alliant ainsi deux caractéristiques très recherchées par les clients, la formation et le confort. » rajoute-t-il.

« Quelle est l’activité qui me conviendrait le mieux ? » n’est que l’une des nombreuses questions auxquelles se doit de répondre tout candidat avant de rejoindre un monde de la franchise en pleine évolution.

Malgré les problèmes économiques récents – et aussi grâce à eux – le secteur de la franchise a crû de 22% depuis 2008 affirme Lorraine McLachlan, présidente et CEO de l’Association Canadienne de le Franchise. Le CFA est l’association nationale qui représente environ 450 enseignes et 40 000 franchisés.

Si des gens de tous âges créent leur entreprise en franchise, la majorité d’entre eux a entre 35 et 55 ans,  affirme Madame McLachlan. Quand on a pas d’idée géniale ou que l’on veut se faire aider pour apprendre les ficelles du métier, la franchise offre un bon moyen de devenir entrepreneur .

Madame McLachlan précise qu’il est absolument nécessaire d’entreprendre une enquête rigoureuse sur le franchiseur avant de prendre la décision de rejoindre son réseau.

« Je suis stupéfait devant le nombre de personnes qui ne mènent pas d’enquête, » déclare Ned Levitt, un associé du cabinet juridique Gowlings spécialisé dans la franchise sur Toronto.

Il est important d’obtenir autant d’informations financières que possible et c’est beaucoup plus facile à faire en Ontario depuis que le Arthur Wishart Financial Disclosure Act a été voté en l’an 2000.

Cependant, le volume et la complexité des informations financières sont tels qu’ils sont difficilement compréhensibles par un entrepreneur non confirmé.

« Vous avez besoin d’un avocat ayant l’expérience de la franchise, » affirme Madame McLachlan. « Mais vous seriez étonné du nombre important candidat à la franchise qui néglige cette démarche (principalement à cause de son coût). »

Brian Costello possède un magasin Bark & Fitz à Toronto. Il vend des chiens de race. Pour lui, il est essentiel de lire avec attention son contrat de franchise, de comprendre chacune des clauses et d’en mesurer les implications. A cause d’un problème de formulation dans le contrat, lui et d’autres franchisés Bark & Fitz sont en procès avec le franchiseur.

Mais il ne faut pas se contenter des chiffres. Il est important d’aller à la rencontre des franchisés pour voir comment ces derniers gèrent leurs affaires, rajoute Maître Levitt.

« Respectent-ils le concept ? ». « Si ça n’est pas le cas, cela peut vouloir dire que le franchiseur est laxiste et ne fait pas respecter les règles. Si le concept n’est pas appliqué correctement, vous devez vous vous interroger sur les critères de recrutement du franchiseur ? »

Un candidat à la franchise doit accepter de travailler beaucoup. Et Madame McLachlan de rajouter : « Certaines personnes pensent à tort qu’une franchise ressemble à un certificat de placement garanti; elles ne perçoivent pas l’engagement que créer une entreprise franchisée impose. »

Lisa Swan est franchisée à Mississauga (en banlieue de Toronto), dans le réseau The Lunch Lady qui livre des déjeuners chauds aux écoles primaires. Elle a sous-estimé le temps qui lui serait nécessaire pour faire décoller son affaire.

Ancien cadre financier dans une grande société, elle a créé son entreprise en 2003 après la naissance de son premier enfant, pensant qu’elle pourrait trouver un meilleur équilibre entre sa vie de famille et sa vie professionnelle.

Ca n’a pas marché comme prévu au début. Elle a dû consacrer énormément de temps à sa nouvelle activité. « Je ne m’y attendais pas, » avoue-t-elle. Il lui a fallu environ quatre ans pour atteindre l’équilibre qu’elle recherchait.

Maître Levitt invite les candidats à la franchise à la plus grande prudence.

« Du fait de la période difficile que nous traversons, les escrocs sont encore plus nombreux que d’habitude, » dit-il. « Si vous sentez qu’on vous raconte des histoires, méfiez-vous ! »

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