Blog de recherche et d'étude sur la franchise

Archive for the ‘association de franchisés’ Category

Les curieuses recettes du réseau Domino’s Pizza

In association de franchisés, comportements opportunistes, franchise, information franchise, procès, relation franchiseur/franchisés, rentabilité d'un concept de franchise, rentabilité des franchisés on 30 décembre 2013 at 17:05

Source : MEDIAPART.FR – 14 décembre 2013 – Dan ISRAEL

Le numéro un de la livraison de pizza en France est la cible de plusieurs procès en cours. Son concurrent Speed Rabbit pizza, mais aussi des franchisés, anciens ou encore dans le réseau, l’accusent de camoufler des méthodes illégales pour faire croire à sa réussite. L’enseigne dément en bloc.

Ils ont rangé les scooters et les casquettes, éteint les fours pour la dernière fois, et quitté sur la pointe des pieds la célèbre enseigne au domino rouge et blanc. Régulièrement, en toute discrétion, des chefs d’entreprise affiliés au numéro un de la livraison de pizza en France, à l’expansion ininterrompue, arrêtent les frais. Ils quittent Domino’s Pizza, dont ils étaient des franchisés convaincus. Le cœur serré, généralement ; le porte-monnaie essoré, très souvent… Lire la suite

 

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Les franchisés de Foncia en colère

In association de franchisés, comportements opportunistes, contrat, franchise, procès, relation franchiseur/franchisés, renouvellement de contrat on 13 septembre 2013 at 16:02

Source : lefigaro.fr – 09/09/13 – Jean-Yves GUERIN

43 franchisés du réseau immobilier Foncia sur 100 vont perdre l’enseigne dans des zones où le groupe préfère se développer avec ses propres agences. Furieux de cette décision, les franchisés attaquent la marque pour concurrence déloyale.

Franchisé de Foncia, Moulay Elhouari, qui a une agence immobilière de l’enseigne dans le XIe arrondissement de Paris, est écoeuré: «Comme 42 autres franchisés Foncia, j’ai reçu il y a quelques jours un courrier du siège me signifiant que mon contrat de franchise ne serait pas renouvelé en 2015 alors que je n’ai commis aucune faute, explique-t-il. En fait, ils vont se développer en propre sur les territoires que nous avons labourés depuis longtemps. C’est une vraie spoliation.» … Lire la suite

Un autre article sur le même sujet : Les franchisés de Foncia se révoltent
Source : leparisien.fr – 09/09/13 

Des responsables d’agences indépendantes accusent le groupe d’essayer de les évincer.

Longtemps, ils ont choisi de se taire. Mais les franchisés de la marque Foncia, créée en 1972 par l’homme d’affaires Jacky Lorenzetti, osent aujourd’hui se retourner contre leur maison mère. « Nous avons été spoliés! » clament Moulay Elhouari, Jun Zhu, Ronan Lebas, tous responsables d’agences immobilières franchisées à Bordeaux, Paris, Marseille, Nantes. Trente indépendants, réunis dans le syndicat On est franchisés ou on ne l’est pas, s’apprêtent à attaquer devant le tribunal de commerce de Nanterre (Hauts-de-Seine) Foncia pour concurrence déloyale et inexécution de contrat de franchise. En cause selon eux : les méthodes brutales employées par le groupe pour les évincer de l’agence où ils investissent du temps et de l’argent depuis des années … Lire la suite

 

Comment Foncia tente de faire main basse sur les activités rentables développées par certains de ses franchisés

In association de franchisés, comportements opportunistes, contrat, devenir franchisé, franchise, procès, relation franchiseur/franchisés, renouvellement de contrat on 15 juillet 2013 at 22:20

Le 6 juillet dernier, le Groupement des Franchisés Foncia (GFF) a ouvert un blog afin de dénoncer la manœuvre par laquelle le Groupe Foncia tente de faire main basse sur les activités rentables développées par certains de ses franchisés.

La tête de réseau offre trois possibilités à la cinquantaine de franchisés (sur 100) concernées :
– soit ils acceptent de signer un nouveau contrat de franchise dans lequel ils ne pourront plus s’occuper de la gestion locative, celle-ci étant dorénavant gérée par les agences intégrées au réseau. S’ils signent ce contrat, les franchisés ne pourront plus effectuer que des opérations de transactions et de location renonçant ainsi au flux de trésorerie généré par une activité qu’ils ont patiemment développé au cours des années. Par contre, pour la tête de réseau, « c’est tout bénef », elle récupère sans aucun frais, des activités qui tournent et qui tournent bien,
– soit ils revendent leur agence au Groupe. Sur ce point , Renan Lebas, président du GFF déclare : « Seules des propositions orales de rachat nous ont été faites, à des montants que nous jugeons insultants »,
– soit ils quittent le réseau.

Vous pouvez suivre l’évolution de l’affaire sur le blog du GFF : groupementdesfranchisesfoncia.fr

Domino’s Pizza en guerre avec ses franchisés

In association de franchisés, comportements opportunistes, contrat, information franchise, procès, relation franchiseur/franchisés, rentabilité d'un concept de franchise, rentabilité des franchisés on 10 janvier 2013 at 17:17

Source : NOUVELOBS.COM – 02/01/13 – Denis BOULARD

Malgré des signes d’apaisement, les relations restent tendues entre le numéro un de la pizza livrée à domicile en France et ses restaurants franchisés.

L’ambiance n’est toujours pas à la fête. Malgré un accord trouvé fin novembre, les relations restent plus que tendues entre Domino’s Pizza France (DPF), numéro un de la pizza livrée à domicile et à emporter, et l’association Pepperoni, qui regroupe 180 des 203 restaurants franchisés de l’hexagone. Voilà dix mois maintenant que le torchon brûle entre le franchiseur et ses franchisés, très remontés contre leur maison mère à qui ils reversent plus de 40% de leur chiffre d’affaires sous la forme de redevances diverses et autres royalties. Et malgré quelques premiers signes d’apaisement, les désaccords restent nombreux… Lire la suite

Le SEFAG alerte sur la situation rencontrée par de nombreux franchisés sous enseigne ED/DIA

In association de franchisés, comportements opportunistes, devenir franchisé, document d'information pré-contractuel, franchise, information franchise, législation, loi Doubin, relation franchiseur/franchisés on 10 janvier 2013 at 17:00

Le 7 décembre dernier, le SEFAG a alerté les pouvoirs publics, la DGCCRF et le Ministère du Travail sur la situation rencontrée par de nombreux franchisés sous enseigne ED/DIA et demandé l’ouverture d’une enquête appronfondiee. Nous reproduisons ci-dessous le contenu du communiqué de presse que vous pouvez retrouver sur le site du SEFAG.

Nous sommes alertés depuis plusieurs mois par de nombreux commerçants franchisés du Groupe ED/DIA sur les difficultés majeures qu’ils rencontrent dans leur exploitation.

Les informations précontractuelles remises par l’enseigne aux candidats à la franchise manquent souvent de sincérité, ce qui est contraire à la Loi et trompeur. Bien peu de franchisés atteignent les objectifs de résultats prévus, certains découvrent une fois leur contrat signé des éléments défavorables à l’exploitation commerciale : problèmes importants de sécurité, ouvertures à venir de concurrents, ou encore effectif salarié plus élevé qu’annoncé…

L’activité quotidienne de ces commerçants est souvent fortement perturbée par des problèmes de logistique et d’approvisionnement malgré les nombreuses réclamations des franchisés. Le savoir-faire du franchiseur est donc en cause.

La marge brute générée par ces magasins franchisés reste très faible au regard des standards de la profession, et ne permet souvent pas d’exploiter ces points de vente de façon rentable.

Rappelons que le franchiseur est tenu de s’assurer de la rentabilité du concept qu’il demande au franchisé d’exploiter. Face à d’éventuelles difficultés, le Groupe conditionne souvent un soutien financier ou l’étalement de dettes au licenciement d’un ou plusieurs salariés, même quand cette économie sur les frais de personnel ne permet pas au magasin de retrouver un équilibre comptable.

En réaction à l’augmentation du nombre de franchisés ouvertement mécontents et parfois en grande difficulté financière, dont plusieurs se sont regroupés au sein du SEFAG, le Groupe ED / DIA ouvre actuellement des négociations avec certains commerçants endettés vis-à-vis de l’enseigne, en vue d’interrompre les contrats avant terme, en effaçant leur dette et en reprenant le stock. Cela ne permet pas toujours de faire face à l’ensemble des dépenses et laisse certains commerçants en grande difficulté pour liquider la société.

Face à l’urgence dans laquelle se trouvent de nombreux franchisés ED / DIA, face à la campagne de communication particulièrement intense qui est menée par l’enseigne pour recruter de nouveaux franchisés, et face au refus du Groupe ED / DIA de toute concertation avec le SEFAG pour chercher des solutions adaptées et équilibrées qui permettraient aux franchisés d’exploiter rentablement leurs entreprises, nous sollicitons actuellement les pouvoirs publics et certains administrations compétentes pour que toute la lumière soit faite sur :
– la sincérité des informations fournies par le Groupe ED / DIA aux candidats à la franchise ;
– le transfert de responsabilités des licenciements consécutifs au passage à la franchise ;
– la rentabilité réelle des magasins franchisés ;
– le respect de la règlementation en matière de revente à perte et de liberté de fixation des prix de vente par les franchisés

La Charte Universelle des Droits du Franchisé

In association de franchisés, avis de spécialistes, comportements opportunistes, devenir franchisé, Etats-Unis, législation, relation franchiseur/franchisés on 22 mai 2011 at 14:30

La Coalition of Franchisee Associations (CFA) (*) a été créée en 2007. Elle est domiciliée à Washington et rassemble certaines des associations indépendantes de franchisés les plus importantes et les plus réputées. Sa mission est « de mettre à profit toutes les forces des associations de franchisés pour le bien de l’ensemble de la communauté des franchisés », d’apporter un soutien décisif et de l’aide à chacun de ses membres.

La CFA travaille actuellement à l’élaboration de la Charte Universelle des Droits du Franchisé et a prévu de la publier d’ici fin juin. Le président de l’association a invité les franchisés américains à donner leur avis sur le projet de Charte en publiant son appel sur le site bluemaumau, site internet de la communauté des franchisés US.

(*) Coalition des Associations de Franchisés

Je vous propose une traduction de cette invitation dont vous pourrez trouver l’original à l’adresse suivante : http://www.bluemaumau.org/universal_franchisee_bill_rights_public_input_requested

A la communauté des franchisés

La Commission de la Coalition of Franchisee Associations (CFA) chargée des questions d’équité dans la relation de franchise travaille avec les représentants des franchisés de plusieurs réseaux à l’élaboration de la Charte Universelle des Droits du Franchisé.

A ce stade de nos travaux, nous invitons tous les franchisés à nous faire part de leur avis.

Le but de la Charte Universelle des Droits du Franchisé est d’établir une doctrine de l’équité à l’aune de laquelle on pourra évaluer la capacité d’un contrat ou d’un réseau à respecter les droits des franchisés et à leur permettre de faire fructifier leur capital. Au cours des deux dernières décennies, les accords de franchise sont devenus de plus en plus déséquilibrés au détriment des franchisés qui pour maintenir leurs revenus et protéger leurs investissements, sont obligés de renouveler leur contrat en acceptant de signer des accords qui altèrent énormément leurs droits d’entrepreneurs indépendants.

Le succès de la franchise au cours des 50 dernières années s’est construit sur la base d’une relation d’affaires mutuellement avantageuse dans laquelle les franchisés apportent leur capital et s’investissent personnellement pour transformer de simples marques en marques renommées. Avec le temps, le déséquilibre de la relation franchiseur-franchisé n’a cessé de s’accroître et aujourd’hui il menace  l’avenir de la franchise.

Plus d’une centaines de personnes ont participé à la rédaction du projet de Charte. Certains des participants sont les responsables d’associations telles que
– l’AAFD, l’American Association of Franchisees and Dealers
– l’AFA, l’American Franchisee Association
l’AAHOA, l’Asian American Hotel Owners Association
la BWNFA, la Buffalo Wings National Franchisee Association
la DDIFO, les Dunkin’ Donuts Independant Franchise Owners
l’IHFA, l’Independant Hardee’s Franchisee Association
– ILCF,
la MDA, la Meineke Dealers Association
la NFA, la National Franchisee Association (créée par les franchisés de Burger King)
la NAASF, la North American Association of Subway Franchisees
la ZBBS. site web de la Supercut Franchisee Association

La Charte Universelle des Droits du Franchisé fait actuellement référence aux droits suivants : le droit de s’associer librement, le droit à l’application du principe de bonne foi et de loyauté, le respect des standards de la marque, le droit à la transparence sur l’ensemble des frais facturés par les franchiseurs aux franchisés, le droit de fixer ses prix, le droit de choisir ses fournisseurs, le droit de renouveler son contrat de franchise, le droit de céder son entreprise, le droit de bénéficier d’une zone d’exclusivité territoriale, le droit à la transparence sur les décisions stratégiques de la tête de réseau et, le cas échéant, la possibilité de sortir du réseau, le droit à l’équité dans la résolution des litiges, le droit de mettre un terme à son contrat de franchise et d’avoir les mêmes droits que les franchiseurs lors de la résiliation du contrat.

Avant de publier la Charte Universelle des Droits du Franchisé lors du Forum CFA qui se déroulera à Washington le 22 et 23 juin 2011, nous appelons la communauté des franchisés Blue MauMau à réagir.

La Charte Universelle des Droits du Franchisé donnera lieu à la publication d’un document évolutif qui fera l’objet d’une réévaluation chaque année par la Commission de la CFA chargée des problèmes d’équité dans la relation de franchise. Il sera mis à jour et amendé en tenant compte de l’évolution des règles régissant le monde de la franchise et de des contrats de franchise.

Donnez nous votre avis avant le 16 mai 2011 en remplissant le formulaire accessible à l’adresse suivante : http://survey.constantcontact.com/survey/a07e3tq6hftgnd1bmwq/start

Merci par avance de votre participation.

Jim Coen & CK Patel
Coprésidents de la Commission de la CFA chargée des problèmes d’équité dans la relation de franchise

Pour davantage d’équité et de transparence dans les relations franchiseur-franchisés

In association de franchisés, devenir franchisé, document d'information pré-contractuel, législation, loi Doubin, relation franchiseur/franchisés on 12 mai 2011 at 10:51

Vous découvrez le monde de la franchise et vous souhaitez avoir un avis critique sur votre réseau.

Vous trouvez que les relations franchiseur-franchisés manquent de transparence et d’équité.

Vous estimez que la loi ne protège pas efficacement les candidats à la franchise et les franchisés.

Vous pensez que si les franchisés « jouaient plus collectifs », ils feraient davantage entendre leur voix et seraient davantage en position de faire respecter leurs droits et leurs intérêts.

Vous êtes satisfaits de votre expérience en franchise et vous voulez contribuer au développement de votre réseau en nous signalant les bonnes pratiques de votre tête de réseau.

Rejoignez la liste des sympathisants de l’association FRANCHISE ET TRANSPARENCE, en remplissant le formulaire accessible à l’adresse suivante : http://www.franchise-et-transparence.fr/les-sympathisants-de-lassociation/

Les promesses n’engagent que ceux qui y croient

In association de franchisés, comportements opportunistes, devenir franchisé, relation franchiseur/franchisés on 7 février 2011 at 10:00

« Les promesses n’engagent que ceux qui y croient ». Cette phrase que l’on prête à différents hommes politiques (Chirac et Pasqua notamment) aurait parfaitement sa place dans la bouche de certains franchiseurs dont le discours et la communication n’ont d’autres ambitions que de masquer leurs intentions réelles, d’amadouer les aspirants franchisés et de dissimuler les difficultés rencontrées par leurs franchisés.

Mais à la différence du citoyen qui élit ses gouvernants, qui peut manifester et exprimer son désaccord, le franchisé qui signe un contrat de franchise (ou similaire) se retrouve, le cas échéant, piégé et « fortement » invité à taire sa déception.

La majorité des franchisés déçus ne s’expriment pas librement sauf s’ils sont dans des réseaux où existent des associations de franchisés indépendantes et reconnues par la tête de réseau.

En effet, l’intimidation, les pressions, la division, les menaces d’assigner les récalcitrants pour dénigrement ou déstabilisation de réseau font partie des manœuvres utilisées par de nombreux franchiseurs pour étouffer les désaccords.

Ceci étant précisé, c’est l’heure de la minute culturelle. Je vous propose donc de  découvrir l’origine de l’expression qui fait le titre de ce post : « Les promesses n’engagent que ceux qui y croient ».

Selon le site expressio.fr, elle s’apparente à une expression qui viendrait d’un barbier qui aurait mis à l’entrée de son échoppe une grande pancarte proclamant : « demain on rase gratis ». Mais notre artisan, pas totalement idiot et près de ses sous, l’y laissait tous les jours.
Par conséquent, le benêt qui, le lendemain du jour où il avait vu la pancarte, venait se faire raser ou couper les cheveux et qui s’étonnait de devoir quand même payer, s’entendait répondre : « oui, mais il y a écrit que c’est demain que c’est gratuit ».
Pourquoi cette histoire dont la véracité reste à prouver met-elle en scène un barbier ?
C’est peut-être bien parce qu’autrefois il existait une corporation qui englobait les dentistes, les chirurgiens et les barbiers, et qui n’avait pas vraiment une bonne réputation. Ce qui explique qu’on disait : « menteur comme un arracheur de dents ».

Jeff Lefler, franchisé et président de l’association des franchisés du réseau Canada BREAD

In association de franchisés, Canada on 8 octobre 2010 at 13:51

Pourquoi je tiens à vous présenter Jeff ? Parce que je trouve sa démarche à la fois intéressante et très instructive. Pour un peu, elle serait presque pédagogique.

Jeff habite London au Canada et il est un franchisé du réseau CANADA BREAD (réseau qui produit et commercialise des produits de boulangerie : du pain frais, des petits pains, des bagels, des pâtisseries, du pain précuit et des plats préparés). L’entreprise existe depuis 1911 et s’est développée en franchise à partir de 1960. Le réseau compte à ce jour plus de 1000 franchisés.

Jeff a rejoint le réseau Canada BREAD en mars 2006. Il ne regrette pas d’avoir fait ce choix. Son activité est parfois très éprouvante, mais il gagne bien sa vie et comme il se plaît à le dire, il arrive à mettre pas mal d’argent de côté pour ses vieux jours. A côté de son « travail » de franchisé, Jeff s’investit dans l’association des franchisés de son réseau (http://www.breadnet.ca/EN/index.html). Il en est le président depuis janvier 2009. Il a créé un blog pour raconter l’histoire de cette association, pourquoi il l’a créé, son utilité, … : http://jefflefler.wordpress.com

Pour plus de détails sur l’activité d’un franchisé Canada BREAD, vous pouvez consulter le lien : http://www.cbfranchise.ca/fr/becoming_franchisee/index.html
Pour information, Canada Bread Company Limited (CBCL) est détenu à 90% par Maple Leaf Foods.

Quelques enseignements tirés de l’expérience

In association de franchisés, devenir franchisé, loi Doubin on 23 septembre 2010 at 19:47

Malgré la Loi Doubin (loi dont l’une des ambitions est d’obliger les franchiseurs à fournir aux candidats des informations sincères pour leur permettre de s’engager en connaissance de cause), malgré la Fédération Française de la Franchise, de nombreux franchiseurs ne respectent pas leurs obligations et bafoue le Code de Déontologie de la Franchise.
Contrairement à ce qu’elle annonce, la Loi Doubin ne permet pas aux candidats à la franchise de s’engager en connaissance de cause. Deux éléments permettent d’étayer cette affirmation :
– la loi américaine à les mêmes ambitions que la Loi Doubin qu’elle a inspirée, mais elle va beaucoup plus loin,
– la Loi Doubin n’étant pas spécifique à la franchise, elle ne contraint pas les franchiseurs à respecter les fondamentaux de la franchise.
Par ailleurs, La Fédération Française de la Franchise dont le rôle est de « représenter, promouvoir et défendre la franchise en tant que forme de commerce » représente avant tout les intérêts de ceux qui la financent, à savoir les franchiseurs.
Enfin aucune loi n’encadre la relation franchiseurs/franchisés, situation extrêmement regrettable compte tenu de la particularité de cette relation à nulle autre comparable.

La relation franchiseur/franchisé est sous-tendue par un rapport de force plus favorable au franchiseur qu’au franchisé. Mais ce déséquilibre ne se manifeste qu’en cas de désaccord entre les parties. Le fait est que le candidat à la franchise signe son contrat en n’ayant pas forcément conscience que ce rapport de force évoluera, en cas de différend, à son détriment.
Ce fait s’avère très pernicieux dans la relation qui lie un  franchisé à son franchiseur. En effet, comme dans toute relation contractuelle, les choses se déroulent en général sans problème au jusqu’à la signature du contrat. Mais contrairement à la plupart des autres accords négociés entre les parties, le contrat de franchise est un contrat dit d’adhésion (c’est à dire qu’il est  « à prendre ou à laisser ») rédigé par l’avocat du franchiseur : il est par nature déséquilibré. De ce fait le franchisé, plus que dans  tout autre relation contractuelle, sera extrêmement vulnérable en cas de litige. Cependant, l’éthique étant une valeur qui a cours aussi dans le monde de la franchise, je soulignerai que certains franchiseurs savent ne pas abuser du pouvoir que leur confère le contrat de franchise.

Pour les franchiseurs comme pour les franchisés, il y a deux manières de se lancer en franchise : en amateur (tout seul, sans se faire accompagner) ou sérieusement (en s’entourant de spécialistes qui connaissent bien le secteur et ses particularités).
On constate que plus la somme à investir est importante, plus le candidat ressent le besoin de s’entourer de spécialistes qui lui apporteront les connaissances et les compétences qu’il n’a pas. Ainsi de nombreux candidats ayant à investir moins de 100k€ se lancent sans s’entourer d’experts. Parmi les multiples raisons de cette attitude, on peut citer :
–    les idées fausses sur la franchise ;
–    le sentiment d’être suffisamment compétent et averti pour pouvoir étudier le franchiseur et s’engager seul ;
–    des doutes sur le sérieux des experts qui proposent leurs services (nous reviendrons ultérieurement sur le devoir de loyauté et de collaboration des prestataires de services)
–    la volonté de limiter les dépenses ;
–    ..etc…
De la même manière, de nombreux franchiseurs font le choix de développer leur réseau sans se faire conseiller par des professionnels dont s’est le métier.
Si vous êtes candidat à la franchise et que vous cherchez à maximiser vos risques de perte, voilà une solution quasi-imparable : étudier votre réseau et votre projet sans être accompagné et rejoignez un franchiseur qui n’a aucune unité en propre et qui a développé son réseau sans lui non plus se faire accompagner.

Même dans un mauvais réseau, la probabilité de réussir n’est pas nulle.
Plus un réseau est bon, plus le pourcentage de franchisés réalisant leur retour sur investissement dans le délai prévu est élevé et plus le turnover est faible. Cependant même dans les mauvais réseaux, des franchisés réussissent mieux que les autres, parce qu’ils sont plus débrouillards, parce que le franchiseur leur accorde des avantages, parce qu’ils connaissent bien le secteur d’activité, …etc.

Les franchisés français ne savent pas se fédérer.
Aux USA, les associations de franchisés sont légion et elles affichent sans complexe leurs sites internet qui sont en partie accessibles aux internautes :
http://www.naasf.org ;
http://www.akfcf.com ;
http://iagcf.org.
En France, sur 1300 réseaux, on compte une vingtaine, une trentaine peut-être, d’associations de franchisés, dont aucune n’a de site internet accessible aux internautes. Contrairement aux franchisés américains, il semblerait que les franchisés français aient plus de difficultés à percevoir les avantages personnels qu’ils auraient à défendre collectivement leurs intérêts. Trop souvent, ils attendent d’être en conflit avec leur franchiseur pour tenter (souvent sans succès) de se réunir en association alors que la meilleure solution serait de le faire « en temps de paix ».
Voilà quelques unes des actions légitimes et constructives sur la base desquelles les franchisés d’un réseau peuvent constituer une association indépendante :
–    gérer le budget publicitaire alimenté par les redevances du même nom,
–    constituer un tableau de bord pour suivre les performances de l’ensemble des franchisés du réseau et ainsi permettre à chaque franchisé de situer ses performances par rapport à une moyenne,
–    faire évoluer le  réseau vers un système coopératif afin d’être collectivement plus efficaces,
–    évaluer la satisfaction des franchisés, identifier les frustrations  et proposer des solutions pour gagner en productivité.
Une fois créée, l’association pourra plus facilement se mobiliser pour négocier avec le franchiseur si ce dernier outrepasse ses droits ou bafoue l’intérêt de ses franchisés.